De temps immémorial, l’église paroissiale de Moréac est dédiée à Saint Cyr qui, à l’âge de trois ans, aurait subi le martyr, à Tarse en Cilicie, en même temps que sa mère Sainte Julitte. Son culte, importé en Gaule au Vème siècle par Saint Amateur, évêque d’Auxerre, se répandit rapidement, favorisé par une légende des plus merveilleuses.
L’église actuelle ne date que du XVIIIe siècle et l’on ne sait que peu de choses de celles qui l’ont précédées. Située au milieu du bourg, surélevée par rapport à la place et aux rues qui l’entourent, l’église Saint Cyr s’impose par ses dimensions : 35 mètres de long pour 10 mètres de large. Cet édifice de granit et de schiste revêt un aspect sobre contrecarré par la richesse de son mobilier.
La chapelle de l’aile nord est dédiée à l’ange gardien. Le retable à corps unique s’organise autour du tableau de l’ange gardien conduisant un enfant et repoussant le démon. Les pilastres latéraux largement avancés lui donnent du relief. Au-dessus de l’entablement, une sorte de cartouche à ailerons forme le couronnement. Sur l’autel, est placée une statue de Saint Joseph, artisan, avec sa varlope.
Le retable s’articule en trois compartiments divisés par quatre colonnes de marbre noir à chapiteau corinthien doré. Le groupe de la sainte famille est entouré de deux niches abritant Saint Patern et Saint Nicolas. Au bas de ce retable, des médaillons représentent l’adoration des bergers et celle des Mages, le tout au milieu d’un cadre feuillagé de guirlandes de fleurs dans un style rappelant le rococo.
Ce confessionnal, très travaillé, présente un médaillon avec le nom du recteur qui l’a commandé, le recteur Blanchard. La symétrie des formes et des dessins caractérisés par des volutes en feuilles fleurdelisées jointes deux à deux est frappante.