Tant du point de vue historique que géographique, Moréac relevait sous l'Ancien Régime d'un ensemble plus vaste
qui correspondait au doyenné de Porhouët, le plus étendu du diocèse de Vannes.
Les uns à cause de la fameuse terminaison en "AC" admettent une fondation gallo-romaine.
D'autres se référant à la même époque voient une allusion aux soldats maures, qui ont tenu une garnison pour le compte des Romains.
C’est la richesse du sol en fer, dont l’extraction avait débuté au temps gaulois, qui avait incité ces derniers, au 3e siècle de notre ère, à faire garder les carrières et les forges par des mercenaires recrutés en Mauritanie. Leurs descendants lui ont laissé leur nom « Mauriacus ». En 1038, Moréac perd Locminé, érigée en paroisse par l'évêque de Vannes. Durant la période féodale, trois familles dominent la paroisse : les Lanvaux, les Rohan et les Kermeno. Les seigneurs de Lanvaux tiennent Moréac au 13e siècle. En 1273, Geoffroy de Lanvaux en conflit avec le duc Jean Le Roux, probablement pour une question d’argent, se fait confisquer la paroisse de Moréac. Elle est confiée puis vendue, en 1274, au vicomte de Rohan. Pendant 4 siècles, malgré quelques intervalles, la paroisse de Moréac est dominée par les Rohan. Dès le 15e siècle, ces derniers utilisent pour les questions de recouvrement, de police et de justice, une famille de sergents féodés du nom de Kermeno.
Avec la Révolution française, Moréac devient une commune du canton de Locminé et du district de Pontivy. La révolution française marque moins Moréac que les autres communes avoisinantes. Cependant, la déception des petits paysans, exclus de la révolution, est grande. S’engageant dans la chouannerie, certains habitants prennent une part active aux batailles. Vers 1800, l’assassinat de quatre prêtres soumissionnistes dont Yves Le Toquin, par les Chouans, furieux de la désaffection populaire à leur égard, marque la fin des insurgés royalistes sur la commune.
De l’empire à la libération, Moréac sacrifie son contingent de jeunes aux guerres. Elle fut la première commune du Morbihan à ériger en mai 1917 son monument aux morts. Elle participe aussi activement à la deuxième guerre mondiale. Elle prend part aux opérations de résistance, servant même de poste de commandement mobile au 4e bataillon des FFI.
Aujourd’hui, Moréac se distingue par une agriculture prospère. A cette activité agricole, est venue se greffer dans les années 70 une activité industrielle axée sur l’agro-alimentaire. La proximité de Locminé, chef lieu de canton et de la RN 24 sont deux facteurs importants de son développement.